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Une pépinière de teck |
Bois à forte valeur ajoutée, le teck
convient au climat tropical. Il présente une résistance remarquable dans
les conditions extrêmes d’exploitation (même les feux de brousse).
Quand on sait les ravages causés par ces feux de brousse dans l’économie
locale, la venue de la société Green Label dans le Gontougo est plus
qu’une opportunité d’affaire pour les populations.
En effet, « l’agroforesterie a
l’avantage de conjuguer rentabilité, écologie et reboisement : 3 axes
essentiels dans la marche de la Côte d’Ivoire vers le statut de pays
émergent. Elle fait du reboisement non plus un acte désintéressé posé
dans le souci de lutter contre la désertification, mais un projet
entièrement économique. C’est pourquoi je vous exhorte à faire de
l’agroforesterie, à travers les plantations de teck, un pilier de votre
économie régionale », a exhorté Kouadio Brou Békouin, directeur
commercial et marketing de la société Green Label. Il lançait les
activités de son entreprise dans la région de Gontougo, le 7 février
dernier. La ville de Bondoukou a servi de cadre à ce lancement.
C’est tout un programme que Green Label
entend mettre en place pour inciter les populations de la région à
s’intéresser à la culture du teck. « Nous vous accompagnerons dans
l’entretien des routes, la construction de centres de santé et d’écoles
dans les villages qui bénéficieront de ce programme. D’entrée, nous
offrons 100 tables-bancs à 10 villages du département. Nous allons
construire le centre de santé du village de Débango, où nous allons
commencer les premières plantations de teck », a précisé Brou
Békouin. Une phase pilote a déjà été initiée par le Conseil général de
Bondoukou. Six villages ont été choisis pour expérimenter 30 hectares de
plantation, selon Yéboua Nestor, 4ème vice-président.
Tous se sont réjouis de l’initiative de Green Label. A commencer par l'ancien maire Kouakou Dapa, pour qui la culture du teck est « un
puissant facteur de reforestation, à l’instar de l’anacarde. Elle
apportera sans doute une valeur ajoutée aux revenus de nos parents ».
Kouassi Christophe, qui représentait le préfet, attend de voir la
matérialisation des engagements pris par Green Label en faveur des
populations. Il n’a pas caché son regret que la Côte d’Ivoire ne s’est
pas engagée dans l’agroforesterie du fait de la culture du binôme
café-cacao. « Il n’est jamais trop tard pour mieux faire. Je vous
exhorte aussi à faire l’approche participative avec les populations dans
la création des plantations afin d’éviter les conflits », a-t-il conseillé.
Selon les scientifiques, les variétés
récentes du teck entrent en maturité dès l’âge de 15 ans. Les coûts
mondiaux actuels varient entre 10 et 12 millions FCFA, l’hectare. Au
minimum 200 hectares pour faire une plantation avec la société Green
Label.