Il n’y a pas que les cultures pérennes qui intéressent la
MUTAZA et l’ECODAIZ. Parallèlement à la production de noix de cajou, se
développent des cultures de subsistance. Une place de choix est accordée à la
riziculture. Et pour cause…
La culture du riz a été introduite dans la région du Zanzan
dans les années 1970, après quelques aménagements de bas-fonds à Bondoukou et à
Bouna (dans l’extrême Nord-Est). Dès son introduction, le riz a connu un succès
notable. Aussitôt produit, il était acheté bord-champ à un prix rémunérateur.
Des parcelles rizicoles aménagées dans un bas-fond |
Malheureusement, ce succès a été de courte durée. Par la
suite, la volonté politique a manifestement fait défaut. En 1974, la Société
pour le Développement de la Riziculture (SODERIZ) a fait faillite. La chute de
cette entreprise d’Etat a subséquemment entraîné la mort de la production
rizicole dans le Zanzan.
Un retour à la
riziculture
Pour la MUTAZA, la vulgarisation de la riziculture s’impose
pour assurer l’autosuffisance alimentaire dans le District du Zanzan. En effet,
il est inadmissible que les paysans utilisent leurs revenus tirés de la vente
de l’anacarde pour acheter du riz. Depuis trois ans donc, la MUTAZA a initié
une politique de relance effective de la culture du riz à Bondoukou. La zone
regorge d’énormes potentialités en la matière, eu égard à la profusion des
terres appropriées. Notamment les bas-fonds et les plateaux.
A Bondoukou, les riziculteurs louent un motoculteur pour labourer les parcelles |
Quelques riziculteurs ont adhéré au projet de la MUTAZA. A
Songori, un village de la sous-préfecture de Bondoukou, 63 hectares de bas-fonds
ont été aménagés et scindés en périmètres rizicoles. Le résultat est
parlant : environ 5 tonnes de riz irrigué produites à l’hectare par an. Ce
qui donne, en moyenne, 300 tonnes de riz produites chaque année. Une production
susceptible d’être triplée si le travail était automatisé (la mécanisation), et
si des intrants agricoles (engrais, produits phytosanitaires,…) étaient donnés
aux riziculteurs à moindre coût. N’empêche. En plus d’avoir quelque chose à
manger en période de soudure, la production de riz donne de substantiels
revenus aux paysans. Grâce à la coopérative ECODAIZ, le riz du Zanzan est vendu
dans d’autres régions de Côte d’Ivoire, même au-delà des frontières nationales.
C’est-à-dire dans les pays limitrophes.
Un riziculteur de Songori en train de peser sa production |
Mais la MUTAZA demeure réaliste : ses moyens sont
limités. Beaucoup reste à faire sur le chemin qui conduit à l’autosuffisance en
riz, en milieu rural. L’organisation paysanne demande une implication des
pouvoirs publics dans l’aménagement des plateaux pour la culture du riz
pluvial. A Bondoukou, la volonté de produire cette céréale existe chez beaucoup de jeunes. Reste à mécaniser
la culture pour rendre le travail moins pénible, et surtout, pour un meilleur
rendement.
Une petite unité de décorticage à Bondoukou |
Ci-dessous, séance de décorticage en vidéo
c'est vraiment un projet interessant qui doit etre le coeur de l'agenda du Gouvernement ivoirien qui doit encourager toute initiative dans ce secteur.
RépondreSupprimerje suis egalement interessé et je veux creer une exploitation de riz a Bondoukou. situer moi donc sur les conditions socio-economique de la ville et les conditions d'installation
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