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vendredi 14 février 2014

Relance de la riziculture à Bondoukou


Une pépinière de riz à Bondoukou

Il n’y a pas que les cultures pérennes qui intéressent la MUTAZA et l’ECODAIZ. Parallèlement à la production de noix de cajou, se développent des cultures de subsistance. Une place de choix est accordée à la riziculture. Et pour cause…

La culture du riz a été introduite dans la région du Zanzan dans les années 1970, après quelques aménagements de bas-fonds à Bondoukou et à Bouna (dans l’extrême Nord-Est). Dès son introduction, le riz a connu un succès notable. Aussitôt produit, il était acheté bord-champ à un prix rémunérateur.


Des parcelles rizicoles aménagées dans un bas-fond

Malheureusement, ce succès a été de courte durée. Par la suite, la volonté politique a manifestement fait défaut. En 1974, la Société pour le Développement de la Riziculture (SODERIZ) a fait faillite. La chute de cette entreprise d’Etat a subséquemment entraîné la mort de la production rizicole dans le Zanzan.

Un retour à la riziculture

Pour la MUTAZA, la vulgarisation de la riziculture s’impose pour assurer l’autosuffisance alimentaire dans le District du Zanzan. En effet, il est inadmissible que les paysans utilisent leurs revenus tirés de la vente de l’anacarde pour acheter du riz. Depuis trois ans donc, la MUTAZA a initié une politique de relance effective de la culture du riz à Bondoukou. La zone regorge d’énormes potentialités en la matière, eu égard à la profusion des terres appropriées. Notamment les bas-fonds et les plateaux.


A Bondoukou, les riziculteurs louent un motoculteur pour labourer les parcelles

Quelques riziculteurs ont adhéré au projet de la MUTAZA. A Songori, un village de la sous-préfecture de Bondoukou, 63 hectares de bas-fonds ont été aménagés et scindés en périmètres rizicoles. Le résultat est parlant : environ 5 tonnes de riz irrigué produites à l’hectare par an. Ce qui donne, en moyenne, 300 tonnes de riz produites chaque année. Une production susceptible d’être triplée si le travail était automatisé (la mécanisation), et si des intrants agricoles (engrais, produits phytosanitaires,…) étaient donnés aux riziculteurs à moindre coût. N’empêche. En plus d’avoir quelque chose à manger en période de soudure, la production de riz donne de substantiels revenus aux paysans. Grâce à la coopérative ECODAIZ, le riz du Zanzan est vendu dans d’autres régions de Côte d’Ivoire, même au-delà des frontières nationales. C’est-à-dire dans les pays limitrophes.

Un riziculteur de Songori en train de peser sa production

Mais la MUTAZA demeure réaliste : ses moyens sont limités. Beaucoup reste à faire sur le chemin qui conduit à l’autosuffisance en riz, en milieu rural. L’organisation paysanne demande une implication des pouvoirs publics dans l’aménagement des plateaux pour la culture du riz pluvial. A Bondoukou, la volonté de produire cette céréale existe chez beaucoup de jeunes. Reste à mécaniser la culture pour rendre le travail moins pénible, et surtout, pour un meilleur rendement.

Une petite unité de décorticage à Bondoukou

Ci-dessous, séance de décorticage en vidéo



2 commentaires:

  1. c'est vraiment un projet interessant qui doit etre le coeur de l'agenda du Gouvernement ivoirien qui doit encourager toute initiative dans ce secteur.

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  2. je suis egalement interessé et je veux creer une exploitation de riz a Bondoukou. situer moi donc sur les conditions socio-economique de la ville et les conditions d'installation

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