widget

dimanche 16 février 2014

L’épargne verte vulgarisée par la société Green Label

Une pépinière de teck

Bois à forte valeur ajoutée, le teck convient au climat tropical. Il présente une résistance remarquable dans les conditions extrêmes d’exploitation (même les feux de brousse). Quand on sait les ravages causés par ces feux de brousse dans l’économie locale, la  venue de la société Green Label dans le Gontougo est plus qu’une opportunité d’affaire pour les populations.

En effet, « l’agroforesterie a l’avantage de conjuguer rentabilité, écologie et reboisement : 3 axes essentiels dans la marche de la Côte d’Ivoire vers le statut de pays émergent. Elle fait du reboisement non plus un acte désintéressé posé dans le souci de lutter contre la désertification, mais un projet entièrement économique. C’est pourquoi je vous exhorte à faire de l’agroforesterie, à travers les plantations de teck, un pilier de votre économie régionale », a exhorté Kouadio Brou Békouin, directeur commercial et marketing de la société Green Label. Il lançait les activités de son entreprise dans la région de Gontougo, le 7 février dernier. La ville de Bondoukou a servi de cadre à ce lancement.

C’est tout un programme que Green Label entend mettre en place pour inciter les populations de la région à s’intéresser à la culture du teck. « Nous vous accompagnerons dans l’entretien des routes, la construction de centres de santé et d’écoles dans les villages qui bénéficieront de ce programme. D’entrée, nous offrons 100 tables-bancs à 10 villages du département. Nous allons construire le centre de santé du village de Débango, où nous allons commencer les premières plantations de teck », a précisé Brou Békouin. Une phase pilote a déjà été initiée par le Conseil général de Bondoukou. Six villages ont été choisis pour expérimenter 30 hectares de plantation, selon Yéboua Nestor, 4ème vice-président.

Tous se sont réjouis de l’initiative de Green Label. A commencer par l'ancien maire Kouakou Dapa, pour qui la culture du teck est « un puissant facteur de reforestation, à l’instar de l’anacarde. Elle apportera sans doute une valeur ajoutée aux revenus de nos parents ». Kouassi Christophe, qui représentait le préfet, attend de voir la matérialisation des engagements pris par Green Label en faveur des populations. Il n’a pas caché son regret que la Côte d’Ivoire ne s’est pas engagée dans l’agroforesterie du fait de la culture du binôme café-cacao. « Il n’est jamais trop tard pour mieux faire. Je vous exhorte aussi à faire l’approche participative avec les populations dans la création des plantations afin d’éviter les conflits », a-t-il conseillé.

Selon les scientifiques, les variétés récentes du teck entrent en maturité dès l’âge de 15 ans. Les coûts mondiaux actuels varient entre 10 et 12 millions FCFA, l’hectare. Au minimum 200 hectares pour faire une plantation avec la société Green Label.

samedi 15 février 2014

Ça gagne beaucoup d’argent en cultivant des tomates


Des tomates en train d'être chargées dans un camion

Le Groupement des Producteurs de Maraîchers et Vivriers (GPMV) de Bondoukou a produit et commercialisé 2 817 tonnes de tomates, de 2011 à 2012. Ce groupement, essentiellement composé de jeunes gens, a réalisé un chiffre d’affaires record de 704 millions francs CFA.

Le premier choix des tomates produites est vendu à Abidjan, la capitale économique ivoirienne, à 420 km. Le deuxième choix est écoulé sur le marché local, c’est-à-dire à Bondoukou, chef-lieu de région et de District.

Le GPMV, selon son président Maïzan Kouakou Maxime, avait pour ambition de produire plus de 3 tonnes de tomates en 2013. Pour relever ce défi, les jeunes producteurs avaient sollicité l’appui du Conseil régional, de la mairie de Bondoukou, et celui d’opérateurs économiques de la région, pour la construction de magasins de stockage.

Par ailleurs, le mauvais état des pistes dans les zones de production empêche la bonne évacuation des légumes. C’est pourquoi le président du GPMV a lancé un appel aux autorités administratives locales à reprofiler les voies de desserte.

Pour rappel, le GPMV a été créé en 2000. Il compte 500 membres (300 hommes et 200 femmes) résidant dans une trentaine de localités. La plupart des coopérateurs viennent de Kiendi-Oualogo, Pinda-Boroko, Soko, Kouassi-N’Dawa et Appimadoum. Tous des villages du département de Bondoukou.

vendredi 14 février 2014

Relance de la riziculture à Bondoukou


Une pépinière de riz à Bondoukou

Il n’y a pas que les cultures pérennes qui intéressent la MUTAZA et l’ECODAIZ. Parallèlement à la production de noix de cajou, se développent des cultures de subsistance. Une place de choix est accordée à la riziculture. Et pour cause…

La culture du riz a été introduite dans la région du Zanzan dans les années 1970, après quelques aménagements de bas-fonds à Bondoukou et à Bouna (dans l’extrême Nord-Est). Dès son introduction, le riz a connu un succès notable. Aussitôt produit, il était acheté bord-champ à un prix rémunérateur.


Des parcelles rizicoles aménagées dans un bas-fond

Malheureusement, ce succès a été de courte durée. Par la suite, la volonté politique a manifestement fait défaut. En 1974, la Société pour le Développement de la Riziculture (SODERIZ) a fait faillite. La chute de cette entreprise d’Etat a subséquemment entraîné la mort de la production rizicole dans le Zanzan.

Un retour à la riziculture

Pour la MUTAZA, la vulgarisation de la riziculture s’impose pour assurer l’autosuffisance alimentaire dans le District du Zanzan. En effet, il est inadmissible que les paysans utilisent leurs revenus tirés de la vente de l’anacarde pour acheter du riz. Depuis trois ans donc, la MUTAZA a initié une politique de relance effective de la culture du riz à Bondoukou. La zone regorge d’énormes potentialités en la matière, eu égard à la profusion des terres appropriées. Notamment les bas-fonds et les plateaux.


A Bondoukou, les riziculteurs louent un motoculteur pour labourer les parcelles

Quelques riziculteurs ont adhéré au projet de la MUTAZA. A Songori, un village de la sous-préfecture de Bondoukou, 63 hectares de bas-fonds ont été aménagés et scindés en périmètres rizicoles. Le résultat est parlant : environ 5 tonnes de riz irrigué produites à l’hectare par an. Ce qui donne, en moyenne, 300 tonnes de riz produites chaque année. Une production susceptible d’être triplée si le travail était automatisé (la mécanisation), et si des intrants agricoles (engrais, produits phytosanitaires,…) étaient donnés aux riziculteurs à moindre coût. N’empêche. En plus d’avoir quelque chose à manger en période de soudure, la production de riz donne de substantiels revenus aux paysans. Grâce à la coopérative ECODAIZ, le riz du Zanzan est vendu dans d’autres régions de Côte d’Ivoire, même au-delà des frontières nationales. C’est-à-dire dans les pays limitrophes.

Un riziculteur de Songori en train de peser sa production

Mais la MUTAZA demeure réaliste : ses moyens sont limités. Beaucoup reste à faire sur le chemin qui conduit à l’autosuffisance en riz, en milieu rural. L’organisation paysanne demande une implication des pouvoirs publics dans l’aménagement des plateaux pour la culture du riz pluvial. A Bondoukou, la volonté de produire cette céréale existe chez beaucoup de jeunes. Reste à mécaniser la culture pour rendre le travail moins pénible, et surtout, pour un meilleur rendement.

Une petite unité de décorticage à Bondoukou

Ci-dessous, séance de décorticage en vidéo



mardi 11 février 2014

Comment transforme-t-on les noix de cajou en produits finis ?

L’amande de l’anacarde est de plus en plus appréciée par de nombreuses personnes à travers le monde. Et pour cause, elle a un goût délicieux. Mais peu de gens connaissent le processus de transformation de la noix brute. De sa cueillette dans les champs, jusqu’à ce que celle-ci tombe dans nos assiettes pour être dégustée, elle suit un long "chemin". Ci-dessous une courte vidéo de quelques étapes de transformation de l’amande brute en produits finis.
                    Cette vidéo a été réalisée par l'Alliance Africaine pour le Cajou (ACA)





samedi 8 février 2014

L’ECODAIZ à la 8ème conférence annuelle de l’Alliance africaine pour le cajou (ACA)


Pété Bini (à gauche) avec monsieur Djassis, exportateur d'anacarde

Un des objectifs spécifiques de la coopérative ECODAIZ, c’est de créer des unités industrielles de transformation locales des matières premières agricoles, notamment l’anacarde. Pour cela, les dirigeants de l’organisation ne ménagent pas leurs efforts pour entreprendre les démarches nécessaires à la rencontre d’investisseurs et bailleurs de fonds. C’est dans ce contexte que Pété Bini Yao, président de la MUTAZA et secrétaire exécutif de l’ECODAIZ a pris part à la 8ème conférence annuelle de l’Alliance africaine pour le cajou (ACA). Cette rencontre a eu lieu à Accra au Ghana, du lundi 16 au jeudi 19 septembre 2013, à l’hôtel Ambassador Moevenpick.

La conférence a été une plate-forme d’affaires et d’échanges. Par ailleurs, la "World Cashew Expo 2013" a offert des opportunités de rencontres avec des fabricants de machines pour cajou et avec des prestataires de services, dont Triodos Bank, un établissement financier venu des Pays-Bas et conduit par Joke Johanna van der Ven.

La réunion d’Accra a mis l’accent sur un des multiplicateurs importants de l’industrie : la consommation du cajou et ses forces. Planteurs, transformateurs, commerçants, exportateurs, détaillants, prestataires de services, usiniers et représentants de gouvernements se sont donc réunis pour « façonner » l’industrie de l’anacarde de demain.

Bonne moisson pour les agriculteurs de Bondoukou

La participation de l’ECODAIZ à cette rencontre mondiale sur l’anacarde a été bénéfique. Les nombreux contacts noués dans la capitale ghanéenne par Pété Bini augurent de bonnes perspectives pour les producteurs de cajou du Zanzan. Des industriels frappent aux portes de Bondoukou. Pour la traite 2014, une intention d’achat de 10 000 tonnes de noix brutes d’anacarde a été adressée à l’ECODAIZ par la société Mim Cashew basée au Ghana. Dans ce cadre, plusieurs missions ont été conduites à Bondoukou par les responsables de l’entreprise.

Images de quelques rencontres
Le représentant de l'ECODAIZ avec Joseph Yeung de Mim Cashew


Une délégation de Mim Cashew ici à Bondoukou pour un partenariat avec l'ECODAIZ